Je vous invite à faire quelques pas à la rencontre de mon lien avec le monde animal

Cet article s’inspire de ma pratique, des divers enseignements que j’ai reçus et n’est pas une vérité. C’est simplement un reflet de ma réalité d’aujourd’hui, expérimentée et éprouvée.

Parfois, on me demande pourquoi j’expose des cadavres, si je n’ai pas honte de brutaliser des animaux en tapant sur leur peau. Je peux aussi observer certaines réactions d’inconforts durant les stages et  bien d’autres remarques du même ordre. A chaque fois je suis interpellée par cette vision des choses qui est si lointaines de ce que j’expérimente.

Aujourd’hui, je suis traversée par l’élan de vous partager un peu plus de ma relation avec le monde animal.

Il me semble tout d’abord important de rappeler qu’initialement, au cœur de bien des peuples premiers comme entre autres les Naskapis, certaines tribus d’Amérique du Nord, ainsi qu’en Mongolie  (et certainement bien d’autres mais je me contente de citer ici celles dont je connais un peu de l’histoire) les pratiques de relation avec le monde des esprits étaient développées dans un objectif de chasse, de survie. Il fallait nourrir le peuple et celui qui avait la charge de communiquer avec les esprits devait trouver les réponses. Il pouvait ensuite guider son peuple sur la route des troupeaux afin d’assurer la vie au sein de sa communauté. En cas d’échec, la mort était au rendez-vous.

Divers écrits détaillent les cérémonies qui étaient pratiquées pour communiquer avec les nations animales (par exemple le caribou en Amérique du Nord, grâce à la scapulomancie (voir le livre « Naskapi » de Frank Gouldsmith Speck, traduit en français, référence encore à ce jour pour la culture de ces peuples). Cette communication permettait au peuple de cheminer vers le troupeau et de pouvoir ainsi prélever ce dont ils avaient besoin pour vivre.

La viande pour se nourrir, certains organes pour les offrandes et cérémonies, les os pour des objets de taille ou de tannage, la peau pour des vêtements et aussi pour couvrir des tipis ou pour se couvrir. Et bien sûr, les objets sacrés étaient également fait de cela.

Cette relation intime et profondément ancrée et respectueuse a permis à ces peuples de cheminer aux côtés de ces nations animales autant dans le monde réel que dans le monde subtil.

De nos jours, certaines de ces pratiques ont évoluées car le mode de vie et l’environnement ne sont plus les mêmes. La nourriture s’est diversifiée, de même que les vêtements et les besoins du quotidien.  Il n’en reste pas moins que cette façon « d’être en relation » avec le monde animal est toujours pleinement actuelle. Une fois la vie assurée (et non plus uniquement la survie) cette relation avec le monde des esprits s’est étendue à la santé globale des personnes et à leur cheminement spirituel.

Dans ma vie et ma pratique, j’ai été amenée à cheminer dans ma relation avec les différents règnes : minéral, végétal, animal, et également humain. En effet, entre « cueillir » quelques plumes au bord de l’eau ou dans les champs et prélever ces mêmes plumes sur un animal, c’est une expérience très différente à vivre. Et en ce qui concerne l’accompagnement des humains, accompagner des personnes dans leur désir d’accueillir un enfant et  vivre l’accompagnement des défunts et accompagner l’esprit dans sa nouvelle naissance, là aussi, j’ai vécu des expériences intenses et profondes. Ce chemin s’est fait tout en douceur, au fil des années.

Et pour revenir au thème de cet article…. les nations animales avec lesquelles je travaille ont été très généreuses et j’ai pu grandir grâce à elles, au fil des années.

Je respecte les personnes qui ne veulent pas « toucher » au monde animal, c’est une autre réalité et une autre façon d’être en relation.

Pour ma part, j’accueille les cadeaux de la nature, j’honore les animaux que je vais prélever pour me nourrir. En effet, les esprits qui m’accompagnent me conseillent de me nourrir de viande sauvage, (pas d’élevage) j’y trouve de la force, de l’ancrage et à chaque fois, je sens mon lien avec ces nations  se renforcer. Et bien sûr, je m’occupe de transformer tout ce qui peut l’être (peau, os, bois, graisse).

Il m’arrive également de  récupérer ceux qui ont été prélevé pour un commerce de luxe et de leur offrir une seconde vie bien différente.  Il y a tant de façon d’agir. A chacun de trouver la sienne.

Donc, vous comprendrez que je ne peux pas voir ces animaux et ces objets comme des cadavres tant ma relation avec eux est vivante et que les échanges avec eux sont si présents au quotidien.

Combien d’apaisement, de libération ont été accompagnées au fil des années ? Combien de fois le chevreuil s’est montré durant les stages et les accompagnements ? Ce n’est pas un concept, c’est une réalité observable.

Et bien sûr, il en est de même pour les règnes végétaux et minéraux.

Une plante médicinale dans un champ va faire son travail, là, dans ce champ pour tout ce qui va venir à sa rencontre. Toutefois, elle peut également offrir sa médecine plus loin si elle est prélevée de façon adéquate et sans abus. A ce moment-là, elle va pouvoir d’une part prospérer sur son lieu et d’autre part nous offrir sa médecine bien loin de son champ.

loup du canada

La pratique chamanique est une invitation à revenir aux sources, à la nature, à retrouver cet état d’être relié, connecté à tout le vivant et à l’esprit en tout. C’est un équilibre qui se cultive au quotidien, dans la plus grande simplicité.

C’est ainsi que je le conçois, que je le transmets et que je continue de cheminer avec.

Je remercie infiniment ces règnes d’enchanter ma vie, de me soutenir et de me permettre d’œuvrer à leurs côtés.

Je remercie pour la sagesse de leurs enseignements

Je remercie pour leur bienveillance, leur justesse et leurs bénédictions

nature chamanique

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